Soluna, carnet de voyages au pays des Merveilles: le Pérou
Un voyage unique,
incontournable et qui marquera toute une vie!!!!!!!!!!!!
Voici mon carnet de voyage retraçant toutes les étapes de ce fabuleux séjour au Pérou, en espérant vous faire partager une belle expérience pour vous donner peut-être envie de visiter un jour ce beau pays !
1ère Partie du voyage –
24 Janvier au 3 Février 2006
Etape Huacachina les 27 et 28 janvier 2006
Nous sommes arrivés à l'aéroport de Lima à 4h45, heure locale. La famille est venue nous chercher. Je dois dire que c'est plutôt sécurisant. On nous a amenés à l'appartement d'une de ses tantes, quartier Santa Maria. Déjà, les moyens de transports nous annoncent un voyage mouvementé. En effet, ils se servent de leur klaxon comme clignotant et ne roulent pas très prudemment. En vérité, on est content d'arriver à bon port. Sur la route, la première chose qui me marque, ce sont les bâtisses des maisons non terminées. La plupart des maisons n'ont pas de toit puisque les habitants espèrent toujours construire d'autres étages. L'avantage est de pouvoir se servir du toit comme balcon, comme point de vue sur la ville mais aussi s'en servir pour étendre le linge....Il faut dire que ça coûte cher de construire pour les habitants et ils ne peuvent pas, pour la plupart, acheter comme nous à crédit. Le quartier est modeste mais reste tranquille. C'est l'essentiel! Ah oui, on a pu prendre notre première douche froide. Je dois dire malgré ma frilosité, j'ai apprécié car la température est déjà très forte! On passe de l'hiver à l'été, je vous le rappelle! Nous avons profité de notre première après-midi pour visiter la Plaza des armes et la Cathédrale par la rue "Jinon de la Union". Pour nous annoncer la couleur des repas, nous avons trouvé un premier repas pour 4, 5 soles (l'équivalent d'un peu plus d'un euro). J'ai apprécié la Papa a la Huancaîna et l'arroz de Pollo. Nous avions choisi une sorte de snack/brasserie dans la rue Jinon de la Union. Par les chemins pris par les taxis, nous voyons que les quartiers se ressemblent beaucoup. On réalise aussi qu'il y a de fortes disparités entre les gens, encore davantage que par chez nous en Europe. Will me dit que la sécurité a bien été renforcée depuis son départ. Les endroits touristiques deviennent attractifs car les lieux sont mieux respectés.
Le lendemain, après avoir eu un premier aperçu de Lima, nous sommes partis avec la compagnie de bus Orménio en direction d'Ica, au Sud en longeant la côte pour retrouver l'Oasis de Huacachina.
La route n'était pas si longue que çà mais il faisait très chaud!!!! Par contre, nous avons attendu 1 heure avant que le bus démarre! Nous avons pu voir l'Océan Pacifique! Génial car c'était la première fois pour moi! On est arrivé sur Ica vers 16h. On s'est dépêché de prendre les billets pour Aréquipa le lendemain soir, cette fois-ci en Royal Class (toilettes, couchettes pour 80 soles/personne). Arrivés à Huacachina, rien à dire: c'est un véritable petit coin de paradis en plein désert (à quelques Kms d'Ica). On est allé dans l'hôtel "La casa de Arena" pour une chambre double avec salle de bain pour 20 soles par personnes. Même si l'endroit est sympa avec piscine, petits palmiers....je pense qu'on peut trouver mieux question rapport qualité/prix. Ils ont du voir qu'on venait d'arriver....ils ont joué la dessus ....on nous a proposé une soirée barbecue, sympa je dois dire mais pas vraiment en rapport avec le prix...Bref, essayez de négocier ou alors changez d'hôtel. Entouré de dunes immenses qui m'ont rappelé ma dune du Pyla (encore que la Dune du Pyla soit beaucoup plus petite...), Huacachina est un lieu très romantique, caché pas loin d'une grande vallée. Au loin, on aperçoit, du haut de ses dunes les montagnes désertiques. Ce premier soir, on n'a pas fait longs feux....fatigués par ses premiers voyages en bus. Et puis, le soleil se couche assez tôt. J'allais oublier, les péruviens sont très matinaux, beaucoup plus que les européens! Ils sont déjà en train de travailler à 6h/7h du matin! Du coup, on ne se lève pas trop tard pour profiter des journées! Le 28, nous avons grimpé une nouvelle fois un autre versant des dunes...Je vous déconseille d'y aller en tongs!!!Ça a été la galère pour redescendre! Enfin, solidarité dans la douleur, on s'est partagé les baskets et tongs pour la descente jusqu'au moment où on a fini par descendre sur le postérieur...A l'arrivée, quel plaisir de retrouver un coca bien frais! Ah oui! Nous avons carburé au Coca Cola pendant les 3/4 du voyage.....ou alors il fallait acheter soit du micro pur pour ôter les bactéries de l'eau du robinet, soit des bouteilles d'eau. Cette journée là, on a mangé du Milanes del Poyo (poulet frit pané avec du riz et des frites). L'après-midi fût détente autour du plan d'eau avant de partir pour Aréquipa vers 20h.
Etape Arequipa Canon du Colca les 29 et 30 janvier 2006
Le trajet jusque Aréquipa par le Royal Class s'est très bien passé car les sièges étaient suffisamment inclinés pour pouvoir se reposer pendant le voyage. Nous avons également eu un petit plateau repas très bon avec une assiette de riz au curry avec du poulet et de l'abricot puis de la Masamora morada en dessert!!! Spécialité de lima! C'est une sorte de crème gélatine à base de maïs violet et de sucre, cannelle, clous de girofles. Une consistance très douce qui descend très facilement au fond de la bouche. Sur ce trajet, nous avons traversé des montagnes très rocailleuses, désertiques. On y voit rarement des habitations! Puis au loin, on a commencé à apercevoir, le Misti! (Volcan de 5800 m d'altitude) dominant la ville d'Aréquipa! A la station de bus, le taxi nous a amené jusqu'à l'Hôtel Régis. On a pris une chambre double pour 35 soles puis réservé notre excursion pour le canon du Colca à 20 dollars pour 2 journées (mais nous avons réservé l'excursion dans un autre hôtel qui proposait la même excursion moins chère). Nous avons visité la place des armes et le Monastère de Santa Catalina le premier jour afin de s'habituer à l'altitude et prendre la route pour les hauteurs de l'altiplano.
Concernant le monastère, celui-ci est une petite merveille en plein centre d'Aréquipa: très coloré, très grand: une cité dans la cité! Il est construit de pierres volcaniques, a traversé plusieurs siècles et a été reconstruit plusieurs fois après des tremblements de terre. Les appartements des nones sont confortables pour l'époque avec leur cuisine et four typique. On pourrait presque s'y perdre !tout se ressemble! Ensuite, on a visité les principaux monuments de la ville: la cathédrale, les petites ruelles. En tous cas, même si les marchands vous incitent à acheter leurs produits, ils ne sont pas agressifs comme dans d'autres pays. Du coup, on a le temps de regarder les produits et de négocier pour rentrer avec des souvenirs sympathiques. Le lundi 30 janvier, nous sommes partis en minibus pour l'excursion au canon. Il y a beaucoup à dire pour cette excursion mais je vais essayer d'être synthétique.
Donc nous partons avec un groupe composé de péruviens, anglais, allemands, italiens récupérés dans les différents hôtels d'Aréquipa. La route s'est avérée abrupte dès le départ. Comme nous passions par des cols de plus de 4900 m d'altitude (la hauteur du Mont Blanc quoi!), nous avions pris des cachets et du mathé de coca lors des arrêts pipi. Mais je dois dire que Will m'a bluffé dès le départ car lui semblait supporter davantage l'altitude que moi. Nous nous sentions fatigués par le moindre effort (enfin, même dans le bus, c'est pour dire...). En chemin, nous sommes passés par une superbe réserve de vigognes (sorte de lama).
Sur l'altiplano, il y a très peu de végétation. Là-bas les sommets sont enneigés à partir de 6000 m! Je vous rappelle qu'on est quand même en milieu tropical. Bref, lorsqu'on passe par certains cols, on se sentirait presque sur la lune par le côté rocailleux et embrumé de la terre. On observe également un dégradé de couleurs marron, jaunes, vert clair, orangé...C'est vraiment joli! Notre première halte se situe à Chivay. Nous y rejoignons d’ailleurs notre hôtel plutôt chaleureux. Chivay est un village à 3300 m d'altitude. De là, on part découvrir la vallée du canon du Colca. On nous amène faire une promenade dans les petits villages voisins où il est possible d'aller à la rencontre des habitants dans leurs habits très colorés et de se rendre compte par nous-même de la vie rudimentaire de la campagne. Mais les paysages qui nous entourent sont magnifiques. Sur les versants des montagnes, on voit les multiples terrasses vertes occupées pour les récoltes (pommes de terre, fèves...) ou pour les animaux.
Cette promenade est quand même une épreuve en ce qui me concerne car même en étant sportive, j'avais des difficultés à respirer et un mal de tête qui commençait à faire surface. J'ai donc laissé mon corps s'habituer peu à peu en ralentissant mon pas pour observer également les cimetières de tribus ancestrales et la variété des paysages. Les tombes ont été pillées. Le guide nous a expliqué que les corps étaient recroquevillés dans la position du foetus pour pouvoir soit disant plus facilement se réincarner. Certaines ruines observées ont également étaient des lieux de défenses. Le chemin emprunté nous permettait également d'observer la particularité de la flore ornée de cactus. Dailleurs, petite anecdote, les cactus sont souvent utilisés sur le dessus des murs en pierre pour décourager pilleurs et animaux sauvages d'entrer dans les petites propriétés.Au soir, nous avons dîné dans un restaurant et avons assisté à une pena. C'était vraiment super: un groupe folklorique de jeunes musiciens et de danseurs qui nous représentaient les particularités des villages voisins à travers leurs musiques et leurs danses. On a pu également s'intégrer à la fête même si nous ne devions pas rejoindre l'hôtel trop tard pour être en forme le lendemain. Donc le lendemain, nous nous sommes réveillés très tôt et avons pris notre petit déjeuner en groupe. Nous avons reprise le minibus en direction del Cruz del Condor, en passant par les petits villages. Nous pouvions observer les beaux vêtements des paysans, aux couleurs clinquantes! Aux couleurs du Pérou!!!! Oui, là, ils mélangent de tout! Bleu, rouge, orange, jaune, vert, noir.... tout est si bien agencé...On aurait du mal à nous imaginer avec leurs vêtements dans nos pays! Et pourtant! Je trouve qu'il y a un charme indéfinissable dans leurs tenues! Tour est travaillé avec soin, minutie pour paraître dans leurs vêtements, ce qu'ils ne peuvent peut-être sans doute pas faire au travers de leurs habitations. Les villages sont si éloignés des villes! Les habitants ont gardé leur simplicité, les couleurs de leur coeur à travers leurs habits! Tout autour les même couleurs de paysages: le vert de l'herbe, le marron de la montagne....les habitants sont vraiment très en beauté! On les distingue de suite dans les champs. Bon après, c'est sûr, il faut déjà aimer les couleurs!
Ensuite, la route nous présente des chemins escarpés où il suffirait de peu pour voir des éboulements de terrain. La pluie a tapé cette nuit là mais la journée nous a présenté un très beau soleil afin de voir de près l'encaissement du canon du Colca. Oui, c'est très impressionnant! on y voit le courant de la rivière débouler à grande vitesse. On a pu apercevoir les condors en haut de la Croix. Sa majesté le Condor nous offre sa danse en vol.
Le soleil à ce moment là est au plus haut de sa forme! Nous prenons déjà de belles couleurs mais Will a toujours une longueur d'avance sur moi...Là, je me demande pourquoi je n'ai pas récupéré la peau de mon père! J’aurais pu bronzer davantage tout le long du voyage...tanpis le métissage n'en sera que plus complet. Avez-vous goûté la Tuna? C’est le fruit du cactus. Ce fruit a un mélange de goût de pastèque et de melon. C'est très bon!!!Bon!bon!bon!diététique et rafraîchissant! En haut de la croix, un multiple choix de vêtements en alpaga nous était proposé. Encore arrêt souvenirs! obligé dans ce lieu si impressionnant! A ce moment, je ne savais pas encore toutes les richesses que j'allais rencontrer tout au long de mon voyage. Enfin, de retour à Aréquipa après cette belle excursion, nous passons les derniers moments à nous trouver nos billets pour Puno puis à passer à la Banque pour retirer de l'argent par nos chèques traveller. Enfin, juste un conseil: pour retirer vos chèques, il vous faut absolument votre passeport! Une photocopie de suffit pas! Moi, j'ai fait la gaffe de le laisser à Lima chez Tante Edith. Heureusement que Will avait le sien sur lui, nous avons donc poursuivi cette première partie du voyage grâce aux chèques traveller de Will. Et bien oui! Premier évènement du voyage! Heureusement, la place illuminée d'Aréquipa est venue adoucir mes contrariétés de la soirée avant d'aller dormir.
Etape Puno Lac Titicaca du 1 au 3 Février 2006
Nous avons pris le bus du peuple (indisposant à cause du bruit et surtout des odeurs incessantes de nourriture dans le bus...). Nous avons traversé l'altiplano une nouvelle fois parsemé de petites touffes d'herbes comme seule végétation: ça s'appelle l'ICHU.
Avant d'arriver à Puno, nous passons par Juliaca, une ville commerciale peu attrayante. Tout est boueux dans les rues...beurk! Arrivés à Puno, nous nous trouvons un petit hôtel: Monterry. Nous atterrissons dans une chambre fraîche et humide. Et puis, j'ai un mal de tête incroyable. Je n'avais encore jamais eu ça auparavant. J'ai le soroche, là c'est sûr! ça m'a cloué au lit une après-midi entière. Il faut dire que je n'ai pas été très intelligente cette fois là. J'avais bu le fameux Pisco Sour, boisson alcoolisée et typique du Pérou, seul élément réellement typique sur le menu du midi.... Pisco Sour? Excellent, soit disant passant...Heureusement, nous avons eu le temps de réserver notre excursion pour les Iles Uros, les îles Amantani et Taquilé le lendemain. Nous prenons le bateau vers 8h30 dans un bateau où nous sommes une trentaine à nous entasser dans la cabine. Le groupe a pour nom de reconnaissance:"puma". Les indiens avaient l'habitude de mâcher 3 feuilles de coca. Ces feuilles représentaient les 3 mondes : supérieur pour la lune, le soleil, les étoiles puis le monde présent là où on vit, enfin le monde souterrain: le monde des morts et du passé. Les gens, avant de boire un coup, verse un peu de liquide à terre en offrande à la Mamacocha pour ne pas qu'elle se fâche. Nous sommes arrivés sur l'île des Uros.
Ce groupe s'est créé, soit disant à partir d'une guerre, où des bateaux se seraient réunis puis auraient été remplis par la totora (sorte de grande paille qui sert pour la cuisine, s'utilise pour la construction des maisons, des bateaux et l'artisanat). La rencontre avec les Uros a été très sympathique avant de rejoindre l'île Amantani, là où on devait rejoindre une famille chez l'habitant afin d'y passer un moment convivial à l'occasion de la "Virgen Candelaria", fête annuelle locale.
A Puno, cette fête est également célébrée. C'est le moment où les habitants sortent leurs plus beaux costumes, proposent leurs plus belles danses. C'est le brassage des couleurs, de la fête avant la procession du 5 février. Sur notre île, on a été accueilli par Maria et Martin Mamaniquispe. Ils ont été adorables. Nous vous les recommandons d’ailleurs si vous avez un jour la chance de vous trouver sur cette île pour une nuit. Ils nous ont reçu dans toute la simplicité de leur vie de montagnards. On a partagé un très bon moment à leurs côtés. Ils nous ont préparé de la soupe au quinoa et de blé, avec un plat de pommes de terre et de fromage cuit. On a également mangé de délicieuses galettes à base de blé. Quant aux festivités, nous avons vraiment apprécié ces moments où plusieurs groupes se sont mis à danser, tournoyer, jouer de multiples instruments locaux. La seule petite ombre au tableau fut l'ébriété des hommes (en général) qui noyaient leurs soucis quotidiens dans les revers de l'alcool. Bon, pour vous faire sourire, on en a vu plus d'un se faire ramener à la maison par leur tendre épouse... Sinon, la vue sur le lac Titicaca y est vraiment très belle. Les couleurs de l'île se marient parfaitement au bleu du lac. Ensuite, il y a une petite chose qui m'a quand même étonnée: les hommes et les femmes ne se gênent pas pour uriner les uns devant les autres, les femmes se cachant juste derrière leurs grandes jupes...c'est leur seule intimité...Mais nous, on n'a pas fait pareil! lol Nous avons bien réussi à trouver des toilettes chez l'habitant! Lors de cette excursion, nous avons fait la rencontre d'un chilien et d'une suédoise très sympathiques. Ils nous ont d'ailleurs donné des filons pour aller sur le Machu Picchu par un chemin moins fréquenté et plus avantageux que par le chemin des gringos. La seule inquiétude, c'est qu'il fallait soit disant passer à un moment donné par une tyrolienne, ce qui me rendait perplexe...Elle m'a également transmis un livre pour enfant en espagnol afin que je m'améliore. Le lendemain, après un bon petit déjeuner au Pancakes alors que d'autres familles ont fait manger à leurs visiteurs uniquement des pommes de terre, nous partons pour l'île Taquilé. Nous avons remercié notre famille d'accueil, notamment en leur achetant des bonnets péruviens. On a fait un peu marcher leurs affaires car ils ne se prennent pas grand chose sur le prix total de l'excursion.En route, nous trouvons la fameuse plante qui soigne également le mal de tête: la Munia! Très parfumée, très goûteuse en infusion! Mais qu'est-ce que ça fait du bien en altitude!!!!! Après une heure grimpant jusqu'au village (plusieurs arrêts en cours de route obligé par la fatigue), nous découvrons les coutumes des habitants. Par exemple, concernant les costumes, les femmes vêtues de noir signifient qu'elles sont mariées. Les femmes ayant des jupes de couleurs sont célibataires. De manière similaire, les hommes au béret rouge sont mariés et ceux en bonnet rouge et blanc ne le sont pas. Pratique non? Pas besoin de meetic! Les enfants viennent vers nous pour se faire prendre en photo dans l'espoir de recevoir quelques pièces. Mais là, je les trouve trop insistants... Chaque territoire de l'île est démarqué par des portes d'accueil en pierres pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs. Dans chaque partie de l'île, il y a une personne qui représente le droit et la sécurité du territoire. D’ailleurs, comme il n'y a pas de police, quand il y a un vol par exemple, le coupable est battu au milieu de la place publique... du coup, ça donne moins envie aux voleurs de faire du n'importe quoi sur l'île sous peine de honte totale... Dans cette île, ils parlent tous le quechua. Après ces superbes visites, nous sommes repartis en bateau sous un soleil de plomb. Nous avons donc navigué sur le toit du bateau appréciant les paysages et l'air du Lac Titicaca. Sur le retour, on a eu l'occasion de discuter avec petit bonhomme, un jeune orphelin de 10 ans qui apprenait les rouages de la navigation. Il nous a montré comment il a construit un petit bateau de ses mains. J'ai été surprise par son habileté. Celui-ci vendait également des poupées de laine en formes d'animaux...J'ai fini par prendre un lama, un condor et un perroquet pour ma filleule. Et puis, c'était également le moyen d'encourager ce jeune garçon dans ses entreprises. Au soir, de retour à Puno, nous avons mangé dans un restaurant, soit disant " de qualité"... en réalité, mise à part la décoration, nous avons été déçus par le service et surtout par le menu restant encore une fois plus touristique que typique....Où sont les bons plats de Betty? !!!!
Etape Cusco et ruines voisines du 4 au 6 Février 2006
Nous avons passé la journée du 4 Février dans les transports de Puno à Cusco avec la Compagnie "Etra del Sur". Encore une trajet long et fastidieux mais pour 3 sous... De plus, chacun à notre tour, on se retrouvé coincé dans les toilettes... A un arrêt, le bus a même failli repartir sans Will! Chose à laquelle je me suis évidemment opposée en baragouinant en espagnol! Bref, le bus a bien continué son trajet au nombre complet pour s'arrêter sur Cusco assez tard et trouver un hôtel. L'hôtel s'appelle "La Casa Escondita" ou "Chincana Wasi". Cet hôtel surplombe Cusco dans un cadre très cosy et chaleureux. A mon goût, c'était le plus bel hôtel et le plus agréable au niveau du personnel. De plus, on nous a fait un beau prix pour une chambre matrimoniale car à cette époque, les hôtels se jètent sur les touristes pour remplir leurs chambres. Nous vous le recommandons pour cette période de l'année. On nous a offert du maté de coca à notre arrivée. Le Dimanche, nous avons décidé de visiter dans les grandes lignes la place de Cusco, les cathédrales, le musée des arts populaires et surtout les ruines voisines: forteresse Saqsaywaman, Q'enqo, Pukapukara, Tambomachay grâce au boleto turistico que nous avons acheté (70 soles). Cusco est vraiment une ville agréable imprégnée du colonialisme espagnol. Cusco est bâtie sur d'anciennes fondations Inca que rien ne peut démolir, même les tremblements de terre. En d'autres termes, la ville espagnole est construite au dessus des ruines Incas. Ce qui m'a marqué, ce sont les toits des maisons, la plupart du temps finis alors que dans d'autres régions du Pérou, les toits des maisons ne sont pas finis.En effet, les habitants construisent leur maison sans la terminer car ils espèrent toujours pouvoir créer un espace en plus. Après il, faut reconnaître que Cusco fait plus chic que Lima à cause de çà. Cusco est donc la ville que je préfère pour son empreinte culturelle à la fois Inca et espagnole. C'est un peu la côte d'Azur du Pérou car c'est une ville très touristique! Pour le repas du midi, nous avons mangé dans un petit restaurant local dans une rue un peu excentrée afin d'éviter les menus touristiques, pas assez typiques à notre goût. On a donc mangé un ADOBO (soupe épicée avec des oignons et du boeuf + piment et maïs) et un CALDO DE GALLINA (Soupe de poule). On s'est vraiment régalé avant de partir faire la visite des ruines Incas par une belle promenade à cheval! Par contre, un conseil, quand vous entreprenez ce genre d'excursion, c'est de vérifier l'état de vos chevaux. Les nôtres étaient très gentils mais franchement, ils n'avaient que la peau sur les os. Ca m'a fait mal au coeur même si la promenade (une dizaine de kilomètres) était vraiment plaisante. Nous sommes passées par l'agence "Exp. Choquequirao). Ces ruines, à la fois militaires et religieuses sont immenses. Selon le guide, dont l'histoire se transmettrait de père en fils depuis des générations, les dieux seraient à l'origine de ces constructions car il imagine mal comment les hommes pourraient incrustées et encastrées d'énormes pierres les unes dans les autres et à la perfection, sans espace et des pierres qui proviendraient de divers endroits. Comme il n'y a eu aucune théorie encore valable, nous pouvons peut-être imaginer cette explication, restant pour le moins très "mystérieuse". Concernant Sacsayhuaman, il ne reste que 20% de la structure d'origine. La structure a été pillée par les espagnols qui se sont également servis des pierres pour bâtir la ville actuelle. Les principaux remparts ont été préservés car les pierres été trop lourdes à déplacer. Il parait que ce site représente la tête du Puma dont les 22 murs en zigzag représentent les dents. Ces murs constituaient un mécanisme de défense très efficace, car ils obligeaient les assaillants à exposer leur flanc. Au milieu du site, un vaste terrain de manoeuvres, plat, accueille un spectacle annuel, l'Inti Raymi (24 Juin en pleine période touristique). Manco Inca réussit à reprendre Sacsayhuamn aux espagnols mais une dernière lutte des espagnols sous les ordres de Juan Pizarro mis ainsi une fin à la rébellion, retroussant Manco Inca dans la forteresse d'Ollantaytambo, où la plupart des Incas furent tués. Nous avons visité la Zona X, qui serait une sortie de Saqsayhuaman, reliée par des galeries souterraines permettant à l'Inca de s'échapper. Sur le chemin, nous avons croisé des maisons dont chaque toit possède une croix entre 2 sortes de vaches à corne. Ce symbole protègerait les maisons du diable! Nous avons visité également le site de Puca Pura dont la pierre apparaît plus rosée selon la lumière du jour. C'était davantage un pavillon de chasse et de garde, ou une halte pour les voyageurs. Le site comporte plusieurs pièces d'habitation basses. Tambo Machay, qui se trouve un peu plus loin, est un lieu abrité à 300 m de la route principale. Il se compose s'un superbe bain cérémonial en pierre ouvragé où une eau cristalline s'écoule des fontaines toujours en service. Ce site est surnommé "El bano del Inca". A cette occasion, vous aurez sans doute la chance de rencontrer des enfants habillés de leurs vêtements traditionnels qui souhaitent poser pour vos photos. Sur le chemin du retour, Will parle avec le guide qui tente de nous apprendre quelques mots en quechua. Nous sommes passés par quelques chemins étroits avec les chevaux...ça m'a rappelé mes lectures sur la collection "inca" que j'avais adoré avant de partir. Nous avons terminé notre visite par le site de Qenqo ("zigzag"). Ce lieu représente un endroit de sacrifices humains et d’animaux ou on recueillait la Chicha ou le sang. Un rocher y représenterait également la tête d'un puma. Nous sommes redescendus de ces sites par une mini camionnette locale. Lundi, nous continuons notre visite de Cusco grâce au boleto turistico. Nous avons visité le museo de arte y el monestario de Santa catalina, el museo Municipal de Arte Contemporaneo, el museo Historia regional, el museo del Sitio del Qoricancha où j'en ai profité pour faire quelques dessins. Ce dernier site était soit disant un temple recouvert d'or. Nous avons également été dans les marchés artisanaux et profiter de nous faire quelques repas dans des restaurants à 15 soles le menu (spa de quinoa, sopa de maïs, aji de gallina, masamora morada). Nous avons pris des forces avant de nous lancer pour une nuit de bus en direction du Machu Pichu! Nous avons choisi de prendre le chemin des chiliens afin d'avoir quelques sensations et surtout pour que le prix soit plus avantageux que par le train jusqu'à Aguas Calientes. Et bien, je peux vous dire que nous nous souviendrons parfaitement de ce trajet! Pour le moins très stressant ! Nous avons pris le bus "Ampay" en direction de Santa Maria jusque 3 h du matin. Le trajet a été très tumultueux, je vous raconte dans le prochain épisode!
Etape Aguas Calientes Machu Pichu Cusco du 7 au 9 Février 2006
La route en bus fut épique. Will m’a mis du parfum sous le nez et sur mes vêtements afin d’oublier les odeurs de poules et de nourriture dans le bus. Peu de temps après m’être endormie, le bus passe enfin son premier col à 4900 m. Mais, ce qui me réveilla avec succès fut la conduite brusque en descente du chauffeur dans le brouillard et dans la nuit. J’ai pris tellement peur que j’ai fait ma prière je ne me souviens plus combien de fois. Mon angoisse augmentait à la vue des précipices auprès desquels le bus venait se frotter. J’ai eu l’impression que le temps ne s’écoulait pas suffisamment vite en comparaison de la vitesse du bus. La descente ne s’arrêtait pas. Nous sommes tout de même arrivés sain et sauf à Santa Maria dans l’espoir de prendre le « collectivos ». Seulement, celui-ci ne nous a pas attendu. Il est parti encore plus vite que notre bus était arrivé. Du coup, nous avons dû patienter…près d’une heure sur la place du village avant qu’un nouveau véhicule puisse nous emporter. C’était pourtant au petit bonheur la chance que celui-ci est arrivé car nous n’avions aucune idée du passage d’un nouveau collectivos. Entre temps, nous avons donc pu nous rendre compte du changement de climat. Si vers 4h du matin, la température ambiante était à la fois humide et chaude, nous imaginons en plein midi que le pantalon de coton et la petite laine seraient de trop et que le simple short débardeur serait plus approprié. Le chemin menant jusqu’à Santa Thérésa fut encore plus impressionnant selon Will. Pour ma part, trop fatiguée pour m’en rendre compte, j’ai juste compris que les 2h de chemin dans la montagne laissait de place qu’à la largeur d’un véhicule et que de multiples manœuvres pouvaient juste permettre de croiser les 2 véhicules perdus qui roulaient vers nulle part. La camionnette bondissait à toute allure également sur la moindre bosse. On peut comprendre que les habitants soient très croyants dans ces endroits perdus où seuls les plus chanceux pouvaient sans doute échapper aux entrailles de la vallée. Enfin, nous avons passé cette étape sous une bonne étoile et avons pu commencé notre marche de 20kms en direction d’Aguas Calientes. Nous avons d’ailleurs reçu les conseils d’un guide qui souhaitait explorer de lui-même le parcours encore peu connue menant jusqu’aux ruines Incas. Grâce à lui, nous avons pu prendre la bonne direction et éviter également la tyrolienne passant au dessus de l’Urubamba dévastatrice et démoniaque. Je n’étais pas du tout inspirée à l’idée de faire de la tyrolienne au dessus d’une rivière autant agitée par la saison des pluies. J’ai pu imaginer jusqu’à la fin de la marche la difficulté psychologique d’un tel exercice. Le chemin est pourtant captivant. La montagne est bien différente que les Alpes. La végétation y est amazonienne : bananiers, avocatiers…une montagne dense et verte. On ne voit pas de fil électrique. On aperçoit juste de l’autre côté de la rive, le rail déchiré par le temps et les éboulements. En réalité, j’ose espérer que ce rail est tombé sans l’aide d’un train pour la survie de ses passagers. Notre chemin est encore peu emprunté par les touristes. En saison des pluies, il faut avouer que le chemin est boueux. Celui-ci nous a offert quelques surprises mémorables. Je me souviendrai longtemps de cette trombe d’eau sortie directement des parois faisant trembler la montagne inlassablement feintant peut-être ou pas l’explosion du mur. Dans tous les cas, nous sommes passés au travers grâce au passage peu engageant mais bien le seul pour atteindre notre objectif. Après tout, nous n’étions pas les seuls à être passés par là…Nous avons ensuite poursuivi plus calmement notre parcours par la voie ferrée à partir de la centrale hydraulique pour enfin arriver au village d’Aguas Calientes 10kms plus loin. Heureux mais complètement épuisés, nous avons fournis nos derniers efforts dans la recherche d’un restaurant et d’un hôtel pour nous reposer. Malgré la difficulté de trouver un restaurant typique, nous tentons d’oublier le côté touristique des lieux, envahis par les étrangers et nationaux en vacances, ayant emprunté pour la plupart la route traditionnelle de la voie ferrée. Ce sont d’ailleurs les bains thermaux aux algues, la sieste et le restaurant « Chez Maggy » qui nous ont aidé à retrouver nos forces pour le lendemain, pour la fameuse ascension du Machu Pichu. Papa a la Huancaïna et Pisco Sour, Maïs au fromage, pain avec sauce à l’ail et épices, Ajï de Gaillina) furent notre festin du soir. Ces petits plaisirs m’ont permis de ne pas trop faire attention à l’étrangeté des douches électriques, les problèmes de bruit dans l’hôtel et aux irritations au niveau des chevilles probablement causées par les bactéries des eaux stagnantes. La nuit réparatrice n’a pas été suffisante pour nous donner le courage de monter à pied jusqu’au Machu Pichu mais nous avons pu partir à la première heure avec le car pour aller découvrir notre trésor. A 6h40, le bus roule 8kms avant d’atteindre l’entrée très étroite du site, ne permettant aucune visibilité. Il va falloir entrer pour découvrir ce qui avait jusque là motivé une partie de notre voyage. L’effet de surprise serait complet ! Quel était donc ce trésor ?!!!Nous n’étions plus qu’à quelques mètres du lieu favori des touristes pour les prises de vue. Nous avons attendu que le brouillard causé par la montée des nappes d’humidité des forêts avoisinantes se dissipent.
Une vue incomparable au monde, unique, grandiose s’est dévoilée. Une ambiance calme et sacrée nous permet d’apprécier la hauteur et la magnificence de ce site et nous emmène vers des pensées lointaines où seuls les Incas auraient pu nous raconter fidèlement leur manière de vivre, leur capacité à construire cette citée perdue si impressionnante de taille par son architecture et sa hauteur d’implantation. Personne ne pouvait apercevoir ou réaliser de la vallée le travail d’un tel édifice ! Maison du gardien, temple, lieu de résidence, maison du prêtre, bains, maisons carcérales, tout s’y trouvait entre le Machu Pichu (Vieille Montagne) et le Wayna Pichu (montagne jeune) ! Tout y est construit avec une telle justesse ! Tout y est encore intact ! On y remettrait facilement les toits de chaumes pour s’y croire ! Seuls quelques lamas et un faucon nous laissaient imaginer une vie. Depuis 1911, de multiples recherches ont été effectuées. Les explications y sont des plus fouillées. Les guides s’empressent de retranscrire l’histoire mais il est difficile à l’heure actuelle de connaître la vérité. Comment ce site a-t-il pu être construit à cette hauteur ? De toute évidence, ce site pourrait mériter de faire parti des 7 nouvelles merveilles du monde. Cet endroit est idéal pour immortaliser des moments précieux, se balader dans les moindres recoins. Cet endroit est tellement magique qu’il a réalisé l’un de mes rêves. J’ai pu accepter une belle demande en mariage. Quel endroit plus romantique et sacré pouvait être trouvé ? Une nouvelle vie s’ouvre à moi. Une partie de nous est maintenant au Machu Pichu ! Sans le savoir, un petit lézard et un touriste photographe furent nos premiers témoins. Voici le lieu qui marquera nos deux vies de manière indélébile. Nous avons pu profiter de ces instants magiques avant l’arrivée des touristes et de repartir ensuite au village d’Aguas Calientes. Cette fois-ci, pour repartir jusqu’à Cusco, nous traversons des paysages très agréables en passant par le train via Ollantaytambo. A Urubamba, nous avons pris un bus. A Cusco, Will s’est permis de prendre un émolliente et de mon côté, j’ai attendu de rentrer à l’hôtel déguster de quoi faire un bon petit déjeuner. Notre dernière journée se résume à la visite des marchés indiens locaux, l’écriture des cartes postales, l’envoi de nouvelles par internet, le nettoyage du linge, de discussions, … la dégustation de L’Adobo, de sandwichs aux avocats. Nous avons enfin pu prendre notre bus Ormeno au terminal. La route semble plus douce que les précédents voyages.
Etape Nazca Lima 10 au 13 Février 2006
Quelle surprise ! Une nouvelle fois, je me réveille par les déboires de notre bus. Cette fois-ci, il n’a rien trouvé de mieux que de s’embourber dans la boue à cause de la route qui a subi un éboulement de terrain. Un énorme rocher est en plein milieu de la voie. Il fait pourtant passer de l’autre côté par l’espace restant côté précipice… Le bus manœuvre difficilement si bien qu’il se met à pencher vers le mauvais côté, entraînant de nouvelles palpitations… Les passagers se sont tous mobilisés pour descendre du car malgré les recommandations du chauffeur de rester sur nos sièges. N’empêche que grâce à notre mini rébellion, nous avons préservé nos vies de risques inutiles. La police et les hommes de la route nous ont enfin dégagé le passage afin de continuer notre chemin jusqu’à Nazca. Dès le moment où nous avons posé le pied à Nazca, un guide s’est empressé de nous vendre son excursion pour les lignes. Pas convaincu par ses prix, nous avons tenté d’en trouver d’autres plus attractifs dans le centre. Oui, il devient coutume de faire marcher le concurrent. Après tout….ils se bousculent quitte à nous bousculer pour vendre leurs meilleurs menus, les jeunes sont eux-mêmes capables de nous cirer nos tongs ou nos chaussures en toile pour quelques sous même si on leur explique gentiment qu’elles n’en ont pas besoin. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il faut que les propositions répondent d’une à un réel besoin et également à notre budget tout en respectant aussi notre intégrité. Ce n’est pas toujours plaisant d’avoir le sentiment d’être le point de mire des vendeurs. Enfin, pour mesurer ces paroles, on ne peut pas toujours être généreux, surtout lorsqu’on ne fait pas parti des touristes les plus fortunés. Heureusement, il s’avère que ça ne concerne pas tous les péruviens et davantage ceux du Sud et de la côte plus touristique qu’au Nord. Et puis, je regrette toujours aussi le fait qu’à cause des touristes, en partie américains selon les péruviens, les péruviens en viennent à proposer des menus davantage continentaux ou « passe partout » cachant à leur encontre la richesse de leur culture culinaire. Les touristes n’ont qu’à rester chez eux pour manger uniquement ce qu’ils ont le temps de manger toute leur vie dans leur pays. En tous cas, 2 ouvrages de cuisine vous seront partagés à partir de quelques recettes que je vous exposerai. Pour revenir à notre visite de la journée, nous sommes donc allés directement à l’aéroport pour acheter les billets qui nous permettraient de découvrir les fameuses lignes de Nazca. La visite dure 15 à 20 minutes dans un petit oiseau. Assise à côté du pilot, je sens toutes les vibrations de l’appareil si bien que je ne me suis pas sentie bien pendant le voyage. J’arrive à voir tout de même ces lignes et les figurines représentées sur le sol dessinées sur des centaines de mètres. On se demande encore qui et pourquoi, même comment ces lignes ont été tracées…Un des autres mystères du Pérou. Compte tenu de la chaleur, nous sommes ensuite allés nous restaurer et avons bu de l’Agua Cerrada. Je me suis régalée avec l’arroz con poillo et la Papa a la Huancaïna. Un petit bonheur avant de reprendre la route sous la chaleur insoutenable du bus Flores qui ne mettait pas sa climatisation, qui sentait des odeurs de nourriture, toilettes…. J’ai voyagé avec mes boules Quies pendant le voyage pour limiter également d’entendre les cris perçants des enfants qui se sentaient mal. Le bus a en plus mis 2h de plus pour arriver sur Lima s’arrêtant de nombreuses fois dans des petits villages. Heureusement la vue sur la mer et de son superbe coucher de soleil nous a permis de patienter. Au passage, j’ai constaté que le football est la pratique quasi unique du Pérou. Il y a toujours du monde sur les terrains. Rien n’est fait de manière aussi apparente pour les autres sports. Est-ce un choix politique ? un manque de moyens pour s’ouvrir sur d’autres sports ? Du coup, il y a moins de choix pour les jeunes qui ne peuvent malheureusement pas s’initier et connaître d’autres pratiques. Enfin, arrivés chez la maman d’Edith, la douche quoique froide fut très appréciée ! A mon souvenir, ce fut le paradis de cette journée ! On l’avait bien mérité avant de pouvoir nous reposer. Le 11 Février, un premier constat est fait : la première partie de notre voyage nous a fait perdre du poids ! Il est vrai que nous mangions à notre faim au moment où on en avait envie et puis nos différents états de fatigue ne nous encourager pas forcément à manger plus. Pour ma part, j’ai quasiment fait une croix sur les desserts et sûr l’ajout de graisses supplémentaires. C’est simple, les menus comportent peu ce genre de plats. Ce jour là, nous sommes allés dans le quartier de Miraflores savourer un bon Ceviche au restaurant « La Cloza Nautica » ! J’en rêve encore aujourd’hui ! Enfin, avant de nous régaler, je me suis fait arrosée d’eau dans le collectivos car c’est le carnaval de Lima. A Miraflores, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un pays beaucoup plus moderne. C’est le quartier des affaires et le quartier chic de la ville. Il y a pas mal d’étrangers qui habitent dans le quartier résidentiel de La Molina. Le marché indien est également très grand. Il faudra tenter d’y revenir pour les souvenirs. En attendant, j’ai voulu acheter mes timbres à la poste et il n’y avait plus de timbres pour l’international me laissant interrogative quand au fait d’en trouver dans une ville moins grande que Lima….La ballade en bus touristique a été agréable. J’ai pu voir le plus grand restaurant de Lima sur pilotis, les falaises dominant la plage sous un beau coucher de soleil, le parc des amoureux, les maisons coloniales…. Sur Lima, il semble il y a voir davantage d’intérêt pour d’autres pratiques sportives que le foot ! Concernant la circulation…je ne souhaite pour rien au monde prendre le volant car ils roulent vraiment n’importe comment. Ca klaxonne tout le temps en guise de clignotant ! Les lignes ne sont pas respectées, les feux de signalisation ne sont pas toujours au point non plus. D’ailleurs, où sont-ils ?
Nous avons ensuite pris une journée entière à bien nous reposer avant d’entamer la seconde partie du voyage. De toute manière, Will est à son tour tombé malade. Mais nous avons pu manger tout de même un bon poulet aux cacahuètes et rencontrer le cousin de Will accompagné de Sharo, sa compagne. C’est d’ailleurs lui qui s’est proposé de nous emmener à Pucallpa car il est chauffeur de bus. Le lendemain, nous avons passé une journée en famille chez la tante et l’oncle de Will. De leur maison, j’ai pu voir les cages à coqs sur leur toit. Ils en élèvent afin de faire des combats. Nous avons seulement pris notre bus au soir en direction de Caraz.
2ème partie du voyage
14 au 23 février 2006
Etape Caraz-Trujillo du 14 au 16 Février 2006
Nous entamons notre seconde partie du voyage en arrivant à Caraz dans de nouveaux paysages montagneux ressemblant davantage aux Pyrénées par sa végétation alternant aridité et étendues vertes. La première chose qui m’a marqué en arrivant dans la partie Nord du Pays est le fait que nous n’avons pas été harcelés par les taxistes. La tranquillité et l’accueil des habitants du Nord permettent de vivre pleinement notre voyage. Caraz est un village où règne la paix et ressemble davantage à nos villages montagnards français avec son église, sa petite place mais avec une spécificité péruvienne. De là, nous sommes partis visiter le site du Campo Santo le jour de la St Valentin. Le Campo Santo est l’ancienne ville de Yungaï qui a été dévastée par un tremblement de terre suite à une alluvion (éboulement de boue et de granit) provenant des hauts sommets. Ce site est devenu un sanctuaire, entretenu à travers des jardins de fleurs et de plantes en mémoire des familles ensevelies sous les décombres. Il faut dire que la situation géographique de ce site au creux d’une vallée où domine le fameux sommet du Huascaran permet de comprendre le risque d’une telle implantation. Ici, la nature a repris le dessus. Ce sanctuaire nous a rappelé l’importance de profiter de tous les moments car on ne sait jamais de quoi est fait demain. Dans ce secteur, nous nous sommes déplacés avec les combis. Au soir, nous avons apprécié l’intimité de la place sous les quelques lumières éclairant la place. Le 15 Février, nous avons pris un combi dans la nouvelle ville de Yungaï pour prendre un autre collectivos jusqu’aux lagunes llanganucos. Nous sommes arrivés après un voyage où nous étions entassés comme des poulets pendant une heure de trajet sur des routes mouvementées. Décidemment, les routes péruviennes n’ont rien d’entraînantes ni de rassurantes. Heureusement que la vue sur la splendide Cordillera Blanca nous a aidés à supporter le voyage. Les lagunes se situent dans le Parc National du Huascaran. C’est un nouveau coin de paradis du Pérou. Difficile de dire à présent ma vue préférée car celui-ci mérite particulièrement qu’on s’y attarde en marchant tôt le matin le long des lagunes. Ce site est encore peu touristique, ce qui ne fait ajouter qu’à son charme. Les plans d’eau sont dominés par d’immenses falaises et parois rocheuses. L’idée de voir par ses propres yeux une roche se détacher commence à nous hanter l’esprit, d’autant que le glacier du Huascaran est juste au dessus de nous. Les cascades, la végétation unique, le bleu électrique de l’eau se marient ensemble à la perfection. Nous nous sommes arrêtés quelques temps au seul point touristique des lacs. Je m’en souviendrais longtemps car les chevaux ne sont pas très commodes apparemment. J’ai failli me faire botter ! Le retour vers Yungaï dans un taxi a été beaucoup plus supportable qu’à notre venue. Par contre, la gentillesse du taxi a payé auprès des policiers qui nous ont aperçus avec 3 passagers à l’avant…Il est vrai que ce n’est pas très prudent et encore plus en montagne….De retour à Caraz pour aller chercher nos bagages restés à l’hôtel et prendre la route pour Trujillo, nous avons mangé de la soupe avec du blé et ensuite de la papa rellena. C’est une sorte de grosse courgette farcie à la viande accompagnée d’un peu de riz. Sur le chemin, nous sommes passés par la ville un peu bétonnée de Huaraz. Celle-ci est très commerciale et a peu d’intérêt. Le lendemain, nous sommes bien arrivés à Trujillo de beau matin. Nous avons de suite réservé nos billets pour partir à Mancora le soir même. La journée quoique culturellement parlant fût enthousiasmante, m’a été pénible à cause de perturbations gastriques sans vouloir entrer dans les détails. Il faut dire que nous sommes très exposés aux bactéries dès que nous buvons autre chose que de l’eau de bouteille, dès que nous ne veillons pas suffisamment à notre hygiène…Nous avons pu nous pauser à la Casa de Clara afin de prendre petit déjeuner et nous inscrire dans une excursion d’une journée guidée par Mickaël sur les ruines Chanchan, le Huascar del Sol y de la Luna. Chanchan est une ancienne ville en adobe qui a subi le phénomène El Nino.Endommagé, le site retrace la vie de la société Moche. Enfin, mes malaises ne m’ont pas permis de voir pleinement chaque site mais j’ai pu pratiquer l’espagnol avec les guides à l’accueil et également voir ce qu’était un chien péruvien sans poil. Il parait que la chaleur corporelle de ces chiens lutte contre les rhumatismes, arthroses… à défaut d’être beau.
Etape Mancora-Lima du 17 au 23 Février 2006
Après une nuit plutôt paisible dans le bus, comparativement aux trajets passés, on est arrivé à 4h45 à Mancora avec pour souvenir du voyage, le véhicule rentré dans l’arrêt de bus….la fatigue du chauffeur n’a pas été plus dangereuse à notre égard. C’est la première fois que nous empruntons une moto taxi jusqu’à l’hôtel. Nous avons été accueillis matinalement dans un hôtel nous proposant une chambre dont les lits laissent quelques soucis….en effet, le risque est de tomber à travers les lattes les ¾ du temps…mais bon, nous sommes fatigués et essayons de profiter des quelques dernières heures de la nuit à côté d’un gros lézard. Mais n’est-il pas vrai que les lézards mangent les araignées ? Du coup, nous l’acceptons comme notre animal de compagnie. Nous sommes vite réveillés par les touristes de l’hôtel qui prennent le déjeuner au bar, juste au
3ème partie du Voyage
Le voyage en direction de Pucallpa fût également d’une longueur interminable. Mais c’est normal, il faut traverser toute la montagne. Nous passons d’ailleurs par Huanuco, la ville natale de Will mais nous y resterons plus de temps à notre retour afin de passer des moments familiaux. Donc, ce voyage commença tant bien que mal dans un confort limité. Will voyagera une partie de la route dans la cabine du chauffeur aux côtés de son cousin et moi sur une place toute petite derrière la porte de sortie qui laisse peu de place aux jambes et c’est un lieu de passage bruyant où il est difficile de dormir très longtemps. Enfin, encore une fois, il ne faut pas trop se plaindre lorsqu’on voit certains qui dorment carrément dans l’allée centrale entre les sacs. Ajouté à cela, j’ai eu froid une bonne partie de la nuit lorsqu’on est passé par les cols. On est quand même à haute altitude et les nuits sont fraîches quand on laisse son pull dans la soute à bagages. Petite anecdote concernant la corruption au Pérou : la veille le car s’est fait arrêté par la police pour faire descendre des personnes qui voyageaient mais sans que la compagnie ne le sache. Ce genre de procédure est courant car le chauffeur peut gagner un tout petit peu plus d’argent quand les places n’ont pas été remplies par la compagnie. Pour ne pas trop perdre de plume, le chauffeur à donner un peu d’argent au policier pour ne pas avoir une amende. En route, nous nous sommes arrêtés déjeuner dans une sorte de restaurant routier. Soupe, viandes, bananes plantains sont au rendez-vous. J’ai continué mon voyage dans la cabine du chauffeur où c’est pus sympa pour voir les paysages. Ca aide à passer le temps ! A cette heure du voyage, nous entrons dans la partie montagne amazonienne. Il a commencé à faire très chaud pour toute la journée ! On a du passer par des zones de ralentissements à cause de travaux. On est arrivé plus tard que prévu sur Pucallpa. Grâce à Paulo, nous avons dormi dans un hôtel correct et dans une chambre matrimoniale ! Cool ! On est allé se restaurer. Moi, je suis allée me coucher plus tôt que les garçons. De toute façon, ils parlent et je comprends peu de chose. Le lendemain Paolo a été rappelé rapidement. Nous n’avons pas eu le temps de lui dire au revoir ! On a commencé notre journée par la visite du zoo de Pucallpa. Dans un cadre amazonien, les animaux semblaient ne manquer presque de rien mis à part de leur liberté. La variété des animaux montre un bel échantillon de la faune amazonienne : loutre géante, sangliers, puma, panthères, capibala (+ grand rongeur du monde), caïmans, boas, singes… Au midi, on a mangé près de la place des armes, dont l’architecture est moderne. En fait, Pucallpa est une ville qui s’est fort développée commercialement ces dernières années. C’est la ville qui a connu une forte expansion ! On y voit des vautours tourner autour. Les trottoirs sont loin d’être réguliers. Quand il ne pleut pas, il y a beaucoup de poussière. Pucallpa est sinon une ville verdoyante. La fin de journée fut assez calme car nous avions besoin de nous reposer et l’un de nos plans ne s’est pas déroulé comme prévu. On devait aller en discothèque mais la personne qui devait nous y emmener nous a fait faux bond… Du coup, on n’a pas voulu s’aventurer dans des endroits inconnus…Pucallpa est quand même une ville très jeune et rencontre beaucoup de violence. A la place, nous sommes allés nous restaurer manger de la Papa a la Huancaîna, de l’Ocopa, de la chicha de Jora. Le lendemain, nous avons pris la journée pour aller à 15kms de Pucallpa à Yarinacocha, où il est possible de faire une promenade en bateau sur la lagune, un bras du fleuve Yucarari. Le village Shipibo nous a accueilli pour nous faire découvrir son artisanat local. : arcs, bijoux, portes bonheur…avant de nous rendre a la « Jungla », un petit refuge pour les animaux sauvages en mauvaise santé, recueillis afin de leur redonner des forces pour les relâcher dans la forêt. Will a pu tenir un caïman et un boa dans ses propres mains ! Impressionnant à vrai dire moins que les singes que je me suis tentée de caresser. Cette excursion au bord des rives du fleuve fut très agréable ! On est passé par les mangroves, les habitations sur pilotis….De retour sur Yarinacocha, nous avons goûté aux plaisirs de savourer de bons petits plats typiques de la région : le sudado de doncella (poisson du fleuve), le Tacacho con cecina et la cremolada de cocuna. La cocuna est un fruit similaire à celui du fruit de la passion mais avec une saveur plus douce. Puis au plaisir de ces messieurs, de ravissantes filles de la selva (filles de la forêt) ont dansé dans des tenues très légères sur des rythmes endiablées. Ca vaut la peine de les regarder car elles ont une pêche d’enfer ! On a pu également dansé quand le groupe musical nous a passé de la salsa ou du merengue ou encore de la bachata. Mais je n’étais pas du tout en tenue pour çà avec mes chaussures de randonnées… Le soir, nous avons tout de même mangé un peu : poulet et bananes plantain frites ! Rico (bon !!!) ! Le lundi 27 février, nous sommes repartis avec la compagnie « transinter » avec 1h de retard ! Le retour fut également épique car le chauffeur roulait comme un fou. Pas étonnant qu’il ait fini par éclater un pneu ! On est tout de même arrivé encore une fois sain et sauf à destination. Entre parenthèse, il faut quand même préciser qu’à l’aller et au retour, nous sommes passés par la zone des narco trafiquants. On y voit la coca cultiver et sécher sur le sol par les habitants. C’est normal, le Pérou l’autorise, ça fait partie de sa culture. Mais, nous aurions très bien pu nous faire arrêter par des mauvais esprits pour nous faire dépouiller ou plus…Nous faisons partis de ces voyages considérés « tranquilles »… mais le chauffeur n’a pas toujours cette chance jusque Tingo Maria.
C’est donc avec un accueil très chaleureux que nous avons été accueillis chez Tante Maria à Huanuco. Ils nous ont fait manger à minuit avant d’aller nous coucher. Pour Will, que de choses à raconter ! C’est normal après toutes ces années ! A partir du 28 Février, j’ai appris à connaître la famille paternelle de Will. D’ailleurs, le papa de Will nous a également rejoint au Pérou. Nous avons passé cette première journée sur Huanuco à rencontrer les cousins cousines, les oncles et tantes, ainsi que la grand-mère ! C’est une famille gigantesque et vraiment aimante! On a profité par faire un tour dans le centre de Huanuco, sur le marché également. Nous avons également bien mangé avec l’une des tantes de Will qui nous a servi à complète satiété. Cette première journée fut aussi enthousiasmante que fatigante. Pour pouvoir communiquer avec sa famille, il fallait beaucoup d’attention pour répondre à toutes les questions posées. Et puis, il n’est pas toujours évident non plus de poser des questions dans une langue qu’on connaît peu et à des personnes qu’on ne connaît pas encore. Heureusement, petit à petit, je commence à prendre mes marques et à me sentir plus à l’aise, surtout auprès de sa grand-mère Mama Tuca et ses cousines Edith et Techi. Enfin, heureusement, sa famille est charmante et j’ai eu aussi des nouvelles de ma famille, ce qui m’a redonné de l’énergie et du cœur pour cette dernière semaine afin d’en garder les meilleurs souvenirs. Le 1er mars, nous sommes allés visiter les ruines Kotoch (tas de pierres), ancienne de plus de 2000 ans avant J-C où on peut y voir le temple avec les mains croisés en symbole du mariage! Plusieurs civilisations sont venues y vivre. Au retour de cette visite, les femmes nous ont préparé des Donuts ! Un autre régal sucré, cette fois-ci de la cuisine péruvienne (sorte de petits sablés ronds à saupoudrer de sucre glace). Une bonne ambiance nous a permis de nous rapprocher les unes des autres, si bien qu’elles ont même voulu me voir danser la salsa….en échange de les voir danser reggaeton, cumbia et musique de la selva ! Petit à petit, nous nous sommes tellement sentis bien qu’ils ont voulu nous voir danser Will et moi. Nous avons ensuite rejoint d’autres Oncles et tantes…pour des moments d’échanges de souvenirs avec les cousines, à commencer par Gaby, qui marqueront plusieurs vies. Le 2 mars, après un petit déjeuner copieux préparé par Vanessa (avocat, pain, café, omelette avec saucisses, jus de fruit frais à la banane…nous nous sommes rendus au marché artisanal de Huanuco, puis sur Internet communiquer avec nos familles restées en France, puis dans un restaurant typique avec Milka, une des tantes de Will, directrice d’école, pour y goûter de l’escabeche de Pollo ( plat à base de Poulet, patates douces (camote), oignons dans une sauce jaune) et le fameux Picante de Cuy (viande de cochon d’inde à base de sauce piquante à la cacahuète). Pour ma part, j’ai beaucoup aimé la sauce mais il y a peu de chose à manger sur la viande qui reste très ferme. Ca ressemble un peu au lapin. Cette semaine fut bien remplie pour pouvoir passer un peu de temps avec chacun des membres de cette grande famille. Au soir, nous sommes d’ailleurs partis faire la fête avec Romel et Rosa à un anniversaire dont nous ne connaissions même pas le « dueno » … C’était super ! Il y avait un groupe à l’occasion qui nous a joué toutes sortes de musiques latinos : merengue, salsa, danse de la salsa, cumbia, le waïno….C’était la seule maison de la rue qui faisait la fête. Même les voisins et les policiers sont de la partie. Rien à voir avec la France ! Il y avait une bonne ambiance et l’alcool n’a pas trop fait déraper les esprits jusqu’à 1h30, heure à laquelle nous sommes repartis. Une nouvelle anecdote : lorsque les péruviens boivent de la bière, ils passent la bouteille à la personne suivante avant de lui donner le verre…Pour ma part, j’ai voulu boire à la bouteille la première fois ….je ne connaissais pas la coutume. La journée du 3 mars fut remplie de souvenirs en famille. Ca sent la fin du voyage….cette fois-ci, la fatigue et l’envie de retrouver mon pays laisse place à la tristesse de devoir quitter une famille remplie d’humilité, de générosité avec un cœur en or immense ! Ils donnent beaucoup sans attendre en retour ! Ils vous offrent leur sourire sans relâche ! C’est vrai que les deux modes de vie sont très différents, pas toujours facile à vivre dans la vie de tous les jours. Les priorités ne sont pas les mêmes. J’ai appris beaucoup dans ce voyage même si j’ai du mal à m’imaginer vivre dans ce pays ! Mais je le respecte ! Je suis heureuse d’avoir pu vivre tous ces moments au Pérou. Et j’ai encore une pensée pour Mama Tuca qui me rappelle étrangement ma grand-mère paternelle douce et très gentille. Mama Tuca entourée de son fils et son petit-fils : une image qui restera longtemps dans ma mémoire. Les derniers moments à passer dans cette famille vont être difficiles car j’aurais aimé qu’ils durent longtemps. J’en viens à me dire que c’est dommage que toutes nos familles soient éclatées dans le monde. Pour vivre nos derniers moments sur Huanuco, nous sommes sortis en boîte à la « Grange » pour assister au concert du groupe « Explosion ». Il n’y a pas à dire : ça explose ! Le groupe de la selva nous a fait vivre aux rythmes de leurs musiques entraînantes ! Le 4 mars fut notre dernière journée à Huanuco avant de repartir pour Lima. Un pique nique fut organisé entre tous les membres de la famille au bord d’une rivière un peu excentrée de Huanuco afin de ne pas oublier que nous sommes dans la moyenne montagne côté amazonien, entourés de pins. Nous avons rejoins le groupe après avoir dégusté les tamales et les humitas (pâte de maïs cuite un peu sucrée). Sur place, la pachamanca (viande cuite à base de Chincho sous des pierres et sous la terre) était en train d’être préparée. C’est un plat qui se transmet de génération en génération du côté de Huanuco. Ces moments m’ont rappelé les pique niques en famille dans les Pyrénées. On s’est baigné dans la rivière, on a chassé des papillons (sans succès !), on s’est laissé aller pour ces derniers moments familiaux. Nous sommes ensuite repartis passant par une fête locale sur Huanuco où un groupe musical animait l’évènement, où les jeunes jouent aux football et au volley-ball et où les habitants se mettaient à danser autour de l’arbre puis à tenter de couper à tour de rôle l’arbre à l’aide d’une hache pour y faire tomber les cadeaux accrochés. Pour l’anecdote, celui qui fait tomber sera celui qui organisera la fête l’année suivante. Pour passer les dernières heures sur Huanuco, nous nous sommes recueillis chez mama Tuca qui nous avait suivi toute la journée ! On a dansé encore un peu avant d’aller préparer notre paquetage et rejoindre l’arrêt de bus avec le rassemblement touchant de tous les membres de cette famille. Nous sommes donc repartis pour Lima avec un bon bus malgré une folie permanente de vouloir dépasser les véhicules en montagne sur des routes escarpées. Nous avons le cœur gros mais rempli de superbes souvenirs! Notre dernière journée sur Lima fut courte puisqu’on est parti pour la France la journée suivante.